Les épidurales lombaires, dorsales, caudales et cervicales
Une infiltration de type épidural (communément appelée « épidurale ») est une injection réalisée dans l’espace épidural, près des racines nerveuses de la colonne vertébrale. L’injection comprend un anti-inflammatoire (cortisone) ainsi qu’un anesthésiant (Xylocaïne). La combinaison de ces deux médicaments est utilisée pour réduire la douleur causée par l’inflammation des racines nerveuses.
De manière plus simple, l’infiltration épidurale a pour but de diminuer l’inflammation et la douleur provenant d’une ou de plusieurs racines nerveuses situées à l’intérieur de la colonne vertébrale. C’est la façon la plus précise d’administrer des anti-inflammatoires spécifiquement au site de l’inflammation causée par une hernie discale, une sténose foraminale ou une sténose spinale.
La Clinique de physiatrie et de médecine du sport de Montréal est spécialisée dans le traitement par épidurales. Nos médecins physiatres sauront vous conseiller et déterminer la meilleure méthode qui réponde à vos besoins.
L’infiltration de type épidurale est indiquée pour traiter une douleur localisée dans un membre (supérieur ou inférieur) provenant d’une racine nerveuse. La procédure est applicable aux patients souffrant d’une douleur sur le trajet du nerf sciatique ou d’une brachialgie.
Les infiltrations épidurales sont des pratiques couramment utilisées dans le traitement des affections de la colonne lombaire (communément appelées « lombo-sciatalgie »). Le but consiste à injecter une quantité minimale d’anti-inflammatoire (cortisone) pour diminuer l’inflammation entre le nerf et le disque intervertébral.
Dans la majorité des cas, les épidurales induisent un soulagement important de la douleur causée par une irritation ou une compression des racines nerveuses. La durée du soulagement est variable : temporaire ou permanente, selon le problème sous-jacent. L’efficacité n’est pas immédiate; elle survient le plus souvent au bout de quelques jours. Elle peut être renouvelée de deux à trois fois par année en fonction de son efficacité.
Avant la procédure, le patient doit remplir une fiche médicale en y indiquant clairement le site et le trajet de la douleur. Avant de procéder à l’infiltration, le physiatre spécialiste questionnera et examinera ensuite le patient.
Le patient est installé confortablement sur le ventre avec l’aide d’un technologue en radiologie. Après une désinfection rigoureuse de la peau, une anesthésie locale de la peau est pratiquée, au besoin, pour augmenter le confort du patient.
La procédure de l’épidurale est réalisée sous contrôle fluoroscopique : une très petite quantité de colorant (iode) est injectée pour s’assurer du bon positionnement de l’aiguille, de façon précise et sécuritaire. Une solution contenant un anti-inflammatoire (cortisone – avec ou sans anesthétique local) est alors injectée. L’aiguille est retirée tranquillement et le patient retourne dans la salle d’observation d’attente pour environ une vingtaine de minutes, le temps de s’assurer d’aucune réaction allergique au produit injecté.
Selon la présentation clinique et les résultats provenant de l’imagerie, le physiatre pourra effectuer deux types d’épidurales :
- Épidurale caudale : l’aiguille est insérée au niveau du hiatus sacro-coccygien (petit orifice entre le sacrum et le coccyx)
- Épidurale neuroforaminale : l’aiguille est insérée au niveau du neuroforamen (trou de conjugaison), soit l’endroit d’où sort la racine nerveuse de la colonne vertébrale, adjacente au disque intervertébral
En général, la technique est bien tolérée par les patients, bien qu’ils puissent ressentir un peu de douleur au moment de l’injection.
Après une épidurale, la douleur peut légèrement augmenter pendant les premiers sept à dix jours. Si c’est le cas, l’application de glace et l’utilisation d’un analgésique simple tel l’acétaminophène (Tylenol) peut aider à diminuer et soulager l’inconfort.
Il peut également se produire une certaine rougeur et sensation de chaleur au visage.. Il faut noter que ceci est un effet secondaire et non le signe d’une réaction allergique! Elle devrait s’estomper durant les jours suivant la procédure.
Le cycle menstruel des femmes peut parfois être perturbé temporairement après l’intervention.
Chez les personnes atteintes de diabète, la glycémie peut augmenter pendant une période de 48 à 72 heures, après quoi, elle devrait se rétablir au niveau habituel. Il est très important d’informer le médecin si la glycémie est supérieure à 10 avant la procédure.
De façon générale, les complications à la suite d’une infiltration de type épidurale sont excessivement rares. L’utilisation d’appareils de radiologie à la fine pointe de la technologie et les normes de pratiques des médecins physiatres de notre clinique à Montréal sont des éléments qui réduisent les risques de complication.
Durant toute infiltration, il existe cependant un mince risque d’infection. Ainsi, si vous prenez des antibiotiques pour une infection ou si vous faites de la fièvre, vous devriez en informer votre médecin avant la procédure, question de minimiser tous les risques associés.
Durant l’infiltration, il existe également un mince risque de saignement (complication hémorragique). Si vous prenez des médicaments destinés à éclaircir le sang (anticoagulants ou antiplaquettaires), il est aussi préférable d’en informer le médecin avant l’intervention.
Pour réduire les risques de complications, nous vous recommandons de prendre certaines précautions :
- Si vous prenez des antibiotiques pour une infection en cours, veuillez en informer votre médecin. Il sera probablement suggéré de terminer le traitement de l’infection avant de recevoir une infiltration par épidurale.
- En cas de grossesse, les infiltrations sous guidage fluoroscopique, comme l’épidurale, sont contre-indiquées.
- Avant toute intervention, veuillez également informer le personnel de toute allergie médicamenteuse ou allergie aux produits de contraste comme l’iode.
- Pour certaines procédures, les anticoagulants (Coumadin) et les anti-plaquettaires (Plavix) doivent être cessés avant la procédure; le patient doit obtenir l’autorisation d’arrêter temporairement la médication auprès du médecin qui l’a prescrite.