Qu’est-ce que le bloc de branche médiane?
Les blocs de branches médianes sont des tests diagnostiques qui servent à déterminer si la douleur est causée par des facettes articulaires. Les facettes articulaires sont de petites articulations localisées chaque côté de la région postérieure de la colonne vertébrale.
Le bloc de la branche médiane est réalisé sous guidage fluoroscopique. Il consiste à injecter localement un anesthésique pour engourdir ce petit nerf qui est responsable de la perception de la douleur. Le test diagnostique déterminera ainsi si la source de la douleur lombaire du patient (maux de dos) est d’origine facettaire. Si tel est le cas, un traitement percutané de thermo-coagulation (rhizotomie) pourra être envisagé pour soulager la douleur.
Les articulations facettaires du niveau cervical, dorsal ou lombaire peuvent être sources de douleur. Les influx douloureux des facettes articulaires sont transmis par la branche médiane postérieure. Les blocs de la branche médiane postérieure peuvent temporairement soulager le patient et mieux déterminer le générateur de la douleur.
L’articulation facettaire peut être à l’origine de douleurs à tous les niveaux de la colonne vertébrale. Les blocs de branches médianes sont des tests de sélection qui sont essentiels pour déterminer si un patient est candidat à une dénervation facettaire (rhizotomie/thermolésion). Les tests de sélection sont au nombre de deux ou trois. Si le patient y répond favorablement, il devient candidat à la rhizotomie.
Si les facettes articulaires sont à l’origine de la douleur, les blocs de branches médianes peuvent apporter un soulagement temporaire. La durée de ce soulagement dépend du produit anesthésiant utilisé. Après les tests, le patient devra noter l’intensité de la douleur sur une échelle de douleur. Si les facettes articulaires ne sont pas l’origine de la douleur, ces tests n’apporteront pas de soulagement.
Le physiatre commence par déterminer la localisation de la branche médiane postérieure par fluoroscopie (radiographie).
Après avoir désinfecté et anesthésié la peau, au besoin, il s’assure de la bonne position de l’aiguille près du nerf en question. Une petite quantité de colorant à base d’iode est ensuite injectée pour confirmer le bon positionnement de l’aiguille. Par la suite, un produit anesthésique est injecté.
À la fin de la procédure, le patient est dirigé vers une salle de repos. Il y restera pendant environ 15 minutes afin de s’assurer d’aucune réaction allergique aux produits injectés. Il devra remplir des échelles de douleur au cours des 48 heures suivantes de façon à évaluer le soulagement de la douleur. Par la suite, il nous fera parvenir ses échelles de douleur pour déterminer s’il y a eu soulagement de la douleur ou non. Le cas échéant, un deuxième rendez-vous est donné au patient pour répéter le même test.
La douleur peut augmenter pendant les premiers sept à dix jours. L’application de glace et la prise d’acétaminophène peuvent aider à soulager l’inconfort.
Les complications occasionnées par ces infiltrations sont excessivement rares. L’utilisation d’un appareil radiologique de fine pointe et les normes élevéesde pratiques des médecins sont des éléments qui réduisent les risques de complications.
Durant toute infiltration, il existe un risque infime d’infection. Il existe également un risque infime de complication hémorragique (saignement). Si vous prenez des médicaments qui éclaircissent le sang (anticoagulants ou antiplaquettaires), vous devriez nous en informer.
Pour réduire les risques de complications, vous devez vous assurer de prendre certaines précautions :
- La grossesse est une contre-indication aux infiltrations avec un appareil radiologique (fluoroscope).
- Toutes les allergies médicamenteuses ou aux produits de contraste comme l’iode doivent nous être signalées.